A quand de véritables négociations ?
LA POLITIQUE DE NICOLAS SARKOZY MONTRE AUJOURD’HUI SES LIMITES
avec la convergence des grèves des trois fonctions publiques (État, territoriaux, hospitaliers), des cheminots, des électriciens, des gaziers, des étudiants et d’autres secteurs professionnels.
LES VERTS SONT PARTISANS D’UNE NÉGOCIATION GLOBALE
pour tenir compte des salaires, des primes, du temps de formation, des évolutions de carrière, de l’âge de départ à la retraite et des conditions de travail. Il faut prendre en compte toutes les activités de la personne (chômage, formation, reprise d’études, emplois précaires, Nous sommes pour une logique de revenu garanti sur tous les de la vie et pour un transfert croissant des cotisations de la masse salariale vers ajoutée de l’entreprise.
Le discours et la méthode de la multiplication des promesses sans suite du Président de la République montrent aujourd’hui leurs limites.
Le gouvernement refuse d’affronter la réalité du quotidien de nos concitoyens : baisse du pouvoir d’achat parmi les classes moyennes, paupérisation continue et accélérée des précaires, hausse continue des produits pétroliers due à la baisse inéluctable des ressources en pétrole, hausse des produits agricoles car le réchauffement climatiques a entraîné une réduction mondiale des productions agricoles.
Mais les actes du gouvernement sont aussi là : 15 milliards de cadeaux fiscaux pour les plus riches, 22 900 emplois supprimés dans la fonction publique inscrits dans le budget 2008, dont 11 000 dans l’éducation nationale, négociation partielle des régimes spéciaux (rien par rapport à celui des militaires, des commerçants et d’autres), franchises médicales, augmentation de 172 % du salaire du président... la liste est longue de mesures antisociales.
La négociation brutale du gouvernement oblitère la possibilité du consensus. Le déficit cumulé des régimes de retraite en 2007 s’élève à 5 milliards d’euros et le surcoût lié aux régimes spéciaux par rapport au régime général n’est que de 2 milliards d’euros. L’État vient d’en dépenser 15 en baisses d’impôts pour les plus riches.
L’attaque contre la fonction publique en la privant de moyens humains entre dans la logique de démantèlement du modèle social français mis en place après la seconde guerre mondiale, comme l’a dit crûment Denis Kessler (ancien n° 2 du MEDEF), dans le journal Challenge du 4 octobre 2007 : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. (...) Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... À y regarder de plus près, (...) il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. (...) Prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. (...) Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !(...) »
Les Verts s’opposent à la méthode autoritaire et médiatique de négociation du gouvernement Sarkozy/Fillon. Il est temps de construire un nouveau compromis social préservant notre modèle social de solidarité, et non ce modèle basé sur la charité et au bénéfice des plus riches que nous propose ce gouvernement.
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