Comité riposte : mise au point des Verts
Les Verts s’étonnent des déclarations de certains responsables politiques étant donné le courrier que vous trouverez ci-joint qui leur a été adressé le vendredi 21 septembre 2007. Ils rappellent la position de notre mouvement présentée lors de la réunion de comité Ripostes du mardi 18 septembre 2007.
L’opposition des Verts aux politiques du gouvernement de Nicolas Sarkozy est sans faille.
Pour autant, la gauche ne doit pas s’exonérer d’un bilan de la période précédente. Et au-delà d’une stricte opposition, elle doit s’employer à créer les conditions de l’élaboration d’une alternative.
Secrétaire nationale des Verts
Courrier du vendredi 21 septembre 2007 adressé partis du comité Riposte
Chers amis et chères amies,
Lors de la rencontre de mardi dernier, Michel Bock, Patrick Farbiaz, Jérôme Gleizes et Philippe Sour qui représentaient les Verts et Régions et Peuples Solidaires vous ont expliqué le sens de leur participation en tant qu'observateurs engagés. Pour nous, la déclaration signée mardi soir n'entrait pas dans le cadre du comité Ripostes mais rappelait un engagement commun que nous envions déjà pris ensemble contre la proposition gouvernementale des franchises médicales et les nouvelles lois sur l’immigration, et dénonçait les dernières déclarations du Président de la République.
Nous acceptons volontiers le débat entre nous et c'est la raison pour laquelle les Verts ont participé au forum de la fête de l'Humanité. Mais avant d'entrer dans une démarche d'actions communes, nous souhaitons que soit tiré le bilan du comité Ripostes. À nos yeux, celui-ci est contrasté. Ce comité n'a pas permis d’empêcher la victoire de Nicolas Sarkozy, de notre point de vue parce qu’il s’est essentiellement centré sur une riposte purement oppositionnelle, ne construisant pas l’alternative solidaire nécessaire. Le président de la République a fait cette semaine des annonces particulièrement inquiétantes pour l'avenir de notre système social, et hier soir, il se complaisait encore dans le rôle du rassembleur, unique titulaire d'un projet. Il faut réagir avec force, celle d'un projet de société alternatif. C'est évidemment cela qu'attendent nos concitoyens, et c'est aussi ce qui nous a manqué pour gagner les dernières élections.
C'est pour cela que nous ne participerons pas à la réunion de ce soir car aucun ordre du jour ne nous a été transmis, uniquement une proposition de déclaration commune, malgré notre demande pressante de prendre le temps de faire un bilan et d’établir une méthode de travail commune. Nous faisons comme si rien ne s'était passé, aucune réflexion sur les erreurs commises : malgré la victoire de la gauche et des écologistes aux dernières élections régionales, nous n'avons pas pu confirmer cette victoire à l'élection présidentielle alors que le gouvernement et la politique appliquée étaient les mêmes.
Nous ne souhaitons pas continuer de participer à des mises en scènes médiatiques comme mardi soir. Nous souhaitons par contre participer avec enthousiasme avec tous ceux et celles qui le souhaitent à la construction d’une véritable alternative en 2012. Cela passe évidemment par la mise en avant, dès maintenant, d’un projet constructif opposé aux projets destructeurs de la droite. Pour être crédible, cette mise en avant commune doit se faire sur la base d'un projet véritablement partagé et débattu. Où en sommes nous aujourd'hui sur le productivisme, les institutions, la diversité culturelle, l'immigration, la fiscalité, l'énergie, l'agriculture, la santé... ?
Il ne s'agit pas bien sûr de fondre nos différences en un groupement superficiel qui tenterait de singer le parti unique de la droite (et sa totale absence de vie démocratique), mais bien de présenter honnêtement à la société ce qui nous rassemble, ce que nous pouvons faire ensemble, comment nos différences s'articulent de manière cohérente en un projet qui donne confiance et garantisse l'avenir.
Cette proposition, Les Verts l'ont faite le 26 août à Quimper lors de leurs journées d'été avec des «travaux pratiques». Ceux-ci s'accommodent mal de la médiatisation et des effets d'annonce. Nous avons besoin certes de lutter ensemble pour éviter que notre pays ne connaisse une régression sociale sans précédant, et nous serons heureux de nous retrouver le 29 septembre au Gymnase Jappy pour redire notre opposition déterminée aux franchises qui sont de fait une volonté de privatiser le système de santé français en l’habillant cyniquement de la lutte contre Alzheimer, mais nous avons aussi besoin de travailler ensemble sans que cela ne devienne un enjeu quasi «publicitaire» avec un contenu a minima.
J'espère que nous trouverons rapidement le moyen d'organiser cette confrontation d'objectifs et de méthode. Nous serions heureux de savoir si vous accepteriez de faire avec nous ce travail de bilan et de perspective.
Amicalement,
Secrétaire nationale des Verts
Gustave Alirol
Président de Régions et Peuples solidaires
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