Assises de l'Ecologie Politique d'Evreux
Les Journées d'été des Verts à Quimper (Kemper) n'ont pas eu d'écho retentissant dans les médias nationaux, la place étant occupée soit par les frasques de président Sarkozy en proie à ses incessantes et impatientes démangeaisons que lui provoquent les faits divers de l'actualité, soit par les tentations égocentrées de quelques notables du parti socialiste. Tout se passe comme si l'écologie politique et son devenir n'importait plus.
Et pourtant il n'est qu'à lire la presse régionale ou à entendre les échanges des nombreux débats (en ligne pour bon nombre d'entre eux ici ) pour comprendre que le parti des Verts vient de vivre un moment historique qui marquera le point de départ de l'inscription de l'écologie politique au coeur d'un véritable projet de transformation sociale pour le XXIème siècle. Ce projet sera le projet de la gauche pour le XXIème siècle, les mois à venir vont voir éclore ses ambitions.
Pour que les Verts puissent porter ce projet, il nous fallait rénover le parti, simplifier son fonctionnement, organiser l'accueil et la formation de ses futurs militants. Les grandes lignes de la refondation ont été définies au cours de trois plénières et de quatre ateliers de recherche.
Il fallait aussi qu'un calendrier de mise en oeuvre soit envisagé pour ces transformations ; l'objectif visé est la fin de l'année 2007, voire le tout début de 2008. Et sur les 1 300 militants et cadres du parti présents à Kemper, rares furent les déçus, et tout au contraire, c'est un vent d'optimisme qui s'est remis à souffler et à gonfler les voiles du mouvement écologiste.
C'est ainsi que Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts fixe, dans son discours de clôture, l'objectif de victoire en 2012 et projette les moyens de sa réalisation, en lien avec l'ensemble de l'Europe dont nous avons évidement besoin. Elle interpelle les partis de gauche et demande :
" Lorsque nous disons que l'avenir de la gauche ne peut être que écologiste, que dites-vous ? Tous ceux qu'a désespérés le 6 mai attendent avec impatience que nous travaillions à l'avenir. Et pour commencer, parlons des institutions ensemble, parlons du Grenelle de l'environnement ensemble.
Le défi des Verts c'est de rappeler qu'il faut transformer la société en profondeur. Pour répondre à ce défi nous devons construire un parti à la hauteur des enjeux. Nous devons redire le sens de l'engagement politique. Nous devons être à l'écoute des nouvelles attentes démocratiques de nos concitoyens et être en capacité d'innover. Nous dialoguerons avec l'extérieur, mais nous allons aussi préparer l'avenir avec les Assises que nous avons décidées. Certains d'entre vous, je pense à Évreux, l'ont déjà expérimenté et nous devons multiplier ces initiatives de débat et de convergence. Nous devons poursuivre le dialogue qui s'est renforcé lors de ces dernières campagnes et renouer avec ceux avec qui il s'est interrompu.
Notre priorité collective doit être de porter la parole écologiste constructive et enthousiaste grâce aux listes Vertes et Ouvertes lors des élections municipales de mars 2008. Car les élus Verts l'ont prouvé, nous avons la capacité de faire évoluer les politiques municipales.
Résister c'est créer, créer c'est résister. Je souhaite que ce thème des journées d'été devienne celui des années qui viennent. Faire de la politique, croire en la politique, c'est penser que chacune et chacun peut agir, qu'il peut peser sur la société, qu'il peut la transformer, qu'il peut refuser la mise en péril de notre humanité."
Je ne paraphraserai donc pas Cécile Duflot, son message est clair et porteur de la volonté des Verts. Nous avons deux grands rendez-vous, nous le peuple de l'écologie et pas seulement les Verts, ce seront les Assises de l'Ecologie Politique et les Municipales. Et soyons convaincus que ce n'est pas une seconde place que nous allons y chercher.
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