Un Groupe parlementaire écologiste pour la prochaine Assemblée Législative
Tout d'abord, je me félicite que Dominique Voynet ait obtenu 648 signatures d'élus. Je soutiens avec détermination sa candidature à l’élection présidentielle. La véritable campagne des Verts peut enfin commencer.
Je suis candidate aux élections législatives sur la base du programme des Verts que je présenterai lors de ma campagne sur la 1ère circonscription de l'Eure.
Ma première motivation, comme je l’ai déjà exprimé publiquement, est de pouvoir mettre en œuvre concrètement dans cette circonscription la démarche de l’écologie politique.
aux projets et aux décisions visant :
- La maîtrise de la qualité et la décroissance de la consommation d’eau par l’incitation à modifier les pratiques domestiques et professionnelles.
- La sobriété de la consommation d’énergie et diversification des ressources locales (isolation, éoliennes, bois,…)
- La diminution des déchets et optimisation écologique de leur traitement : inciter les particuliers et les professionnels (entreprises agricoles et industrielles) à réduire leurs déchets par la facturation directe au prorata du volume ( nombre de levées de poubelles). L’incinération des déchets ne peut être considérée comme une bonne solution, car elle rentre dans une contrainte de rentabilité contraire à la diminution globale recherchée et elle génère une pollution dont on ne connaît pas les effets sur le long terme, malgré les progrès réalisés sur la deuxième génération d’incinérateurs.
- L'aménagement du territoire favorable à la promotion d’une agriculture paysanne et biologique, au développement des services publics, d’une vie culturelle de proximité et facilitant l'accès à la prévention et aux soins.
Chacune de ces décisions sera d’abord étudiée dans ses diverses implications : coût ou bénéfice environnemental, social, démocratique.
De toute évidence, la réussite de mes objectifs nécessite la coopération active des citoyens et un cadre législatif incitatif. C’est ma deuxième motivation :
Le parti des Verts, Dominique Voynet et l’ensemble de nos candidats aux Élections Législatives (un candidat vert pour chaque circonscription) comptent sur les électeurs pour qu’un nombre suffisant de députés Verts ( 25 ) permette la constitution d’un groupe parlementaire Vert qui puisse réellement agir sur le cadre législatif. Ce point est d'ailleurs une des conditions pour une participation gouvernementale des Verts.
Désignée démocratiquement par les adhérents Verts pour porter le programme du parti et le faire connaître à l’ensemble des citoyens, forte de l'expérience des centaines d'élus Verts, Dominique Voynet était la mieux placée pour représenter l’écologie à la présidentielle. C’est ma conviction, largement affirmée bien au delà du parti des Verts. Elle est désormais la seule candidate écologiste en lisse.
Notre programme est à ce jour le seul programme qui réunisse en un projet cohérent les urgences auxquelles la présidence et la gouvernance actuelles, loin d’y apporter des remèdes, n’ont fait que panser les maux au coup par coup, tout en aggravant leurs causes.
Ces urgences sont environnementale, sociale et démocratique :
Urgence environnementale :
- Le changement climatique auquel les activités humaines contribuent par l’émission de gaz dits à effet de serre
- Les signes précurseurs de l’épuisement des sources d’énergie fossile
- La multiplication rapide des pollutions
- La diminution accélérée de la biodiversité
- Le cortège des risques pour l’alimentation et la santé des sociétés humaines
- La privatisation de biens communs : l’eau, les ressources naturelles, le Vivant (OGM,…)
- L’insécurité liée au nucléaire dont on voudrait nous faire croire qu’il est possible d’en
garantir l’usage à des fins seulement civiles ! Et un grave accident survenu en Inde, le 24 décembre dernier ne peut que nous rappeler les risques potentiels ( une canalisation transportant des déchets radioactifs a éclaté, les déchets hautement toxiques se sont déversés dans un cours d’eau voisin rendant cette source inutilisable par les populations en aval et contaminant les sols environnants ).
Urgence sociale :
Progression de la précarisation économique et sociale : attaque en règle du code du travail, développement de nouvelles pauvretés et des mécanismes d’exclusion (accès au logement, à l’éducation et aux soins ), dégradation et privatisation des services publics…
Urgence démocratique :
Augmentation des discriminations, atteintes à la liberté, diminution des subventions aux associations, priorité de la répression sur la prévention, politique de l’immigration indigne de nos valeurs démocratiques et des Droits de l’Homme…
A cette longue liste, notre programme propose une prise en compte des liens qui unissent ces maux, en considérant que chacun d’entre eux est à la fois la cause et la conséquence des autres.
C’est cela l’écologie politique : ne pas se contenter de mettre des rustines sur chaque fuite ou plaie, au fur et à mesure de leur apparition. Prendre tout ensemble et de manière volontariste les problèmes environnementaux, sociaux et démocratiques.
On entend souvent dire que les Verts devraient se limiter au seul domaine environnemental, ou pire encore qu’il n’y a pas besoin d’un parti spécifique pour revenir à des pratiques écologiquement correctes, que pour cela il suffirait de « verdir » les partis traditionnels.
Comment se fait-il qu’au moment même où le plus grand nombre des citoyens reconnaît que les alarmes lancées depuis plus de trente ans par les Verts étaient justifiées, on reconduise la même erreur de raisonnement quant aux propositions des Verts qui ont trente ans d’avance sur les autres partis ?
Nicolas Hulot a eu le mérite de médiatiser une conscience des problèmes environnementaux et de proposer son Pacte Écologique avec succès. L’action politique commence à partir de ce « socle commun », selon une expression chère au ministre de l’éducation nationale. Par essence, elle ne peut pas être consensuelle : Elle doit passer par des choix courageux qui donnent la priorité à l’écologie politique, dans ses 3 axes majeurs et leurs interactions : environnement, société et démocratie.
C’est ce que fait le programme des Verts comme l’explique Dominique Voynet au cours de sa campagne électorale.
Mettre l’écologie à la place réservée actuellement à l’économie ( quelques exemples ) :
- Diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre et sortir du nucléaire d’ici 2030,
- Economiser la consommation d’eau et revenir à une gestion publique protégeant sa qualité.
- Repenser la politique des transports pour diminuer la quantité des transports individuels et polluants et rattraper le retard pris par le secteur ferroviaire.
A ce sujet, je rappelle que les Verts de Haute Normandie sont opposés au projet de contournement Est de Rouen, car il s’inscrit dans le choix du «tout voitures et camions». L’enquête publique est programmée pour 2008 et les travaux pour 2009-2010. Ce tronçon de 30 kms assurera la continuité autoroutière de l’axe Bénélux-Espagne. Le coût de l’ouvrage est évalué entre 300 et 400 millions d’euros, et la mise en concession de l’ouvrage se confirme. Ces aspects sont des contre-exemples de la politique proposée par les Verts.
- Lier environnement et santé en développant l’éducation à la santé, la prévention, la solidarité par le financement d’un système public d’assurance alimenté par l’ensemble des revenus, et pas seulement les salaires.
- Réhabiliter le sens de l’impôt et son calcul pour une société plus juste, plus écologique et plus solidaire.
- Développer l’économie de proximité, sociale et solidaire, et les petites entreprises.
- Promouvoir une agriculture biologique et paysanne.
- Penser et réaliser l’aménagement du territoire et l’urbanisme en fonction de critères écologiques et solidaires.
Le programme décline ainsi une cinquantaine d'objectifs sur une trame écologique, une société plus solidaire, une démocratie redonnant au citoyen la capacité de participer à l’élaboration des décisions. Les débats de société sont plus que jamais nécessaires, face à des problèmes humains, technologiques et éthiques nouveaux.
Après l’engouement des sociétés industrialisées pour les découvertes scientifiques et les inventions technologiques que l’on a cru garantes du bonheur, le XXIème siècle nous appelle à plus de sagesse : savoir nous poser nous-mêmes les limites de l’usage de ce que nous sommes devenus capables de faire. Par contre, il nous faut soutenir une recherche de qualité pour répondre durablement aux défis des besoins non-marchands de la société. Cela passera par l’attribution à l’université des moyens de son ambition.
Candidate des Verts aux élections législatives
1ère circonscription de l'Eure
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