Déclaration sur les accords Verts / PS
Paris, le 26 mars 2007
François Hollande, Premier secrétaire du parti socialiste a déclaré ce matin sur France Inter que les Verts auraient accepté un accord de gouvernement qu’il aurait proposé.
Il s’agit d’un mensonge : Les Verts ont depuis plus d’un an indiqué à l’ensemble des partis de gauche leur disponibilité pour travailler à un projet commun, porteur d’une véritable alternative et à la hauteur des enjeux. Il n'existe pas encore aujourd'hui force est de le constater tout en le regrettant.
Le 17 janvier, à l’issue de discussions très insatisfaisantes voire même inexistantes sur certains sujets, un courrier a été adressé au parti socialiste pointant cette difficulté. Ce courrier rappelait notre disponibilité pour la discussion d’un accord de législature - et non de gouvernement - qui demandait également une réflexion sur les moyens financiers et administratifs de mise en oeuvre des programmes. Sur les questions économiques, très peu de choses ont été actées, la question de l’EPR, point crucial pour nous n’a pas été tranchée malgré les engagements de la candidate socialiste dans sa réponse à Nicolas Hulot. Une seule réunion sur les questions d’agriculture, d’eau, de biodiversité n’a pas permis de valider des engagements et il n’existe aujourd’hui rien de précis sur les questions institutionnelles ainsi que sur bien d’autres questions.
C’est pourquoi le Conseil national interrégional des Verts des 3 et 4 février a acté qu’il était dans l’impossibilité de proposer un accord au vote des adhérents verts. Aucun accord, ni discussions n’existent aujourd’hui.
François Hollande avait alors indiqué par voie de presse que des discussions pourraient reprendre après le premier tour de la présidentielle. Ses déclarations de ce jour, en contradiction avec la réalité, dénotent une certaine fébrilité. Elles ne sont pas de nature à favoriser le dialogue et un climat de confiance et de respect mutuel. Les Verts ne sont absolument pas dans l’état d’esprit de négocier en catimini et petitement. Ils ne craignent pas que ce débat se fasse publiquement devant les électeurs. C’est le rôle d’une campagne électorale de dire quel projet et avec qui on souhaite le mettre en oeuvre, les réponses de la candidate socialiste et de son parti sont pour l’instant très floues.
Les Verts invitent à les rejoindre toutes celles et tous ceux qui croient à la nécessité de voir peser les politiques écologistes, humanistes, toutes celles et ceux qui sont attachés aux libertés et à un projet alternatif, qui prendra sa mesure dans un véritable dynamique européenne. Ce projet est urgent, les écologistes ne seront jamais de ceux qui attendent sur le bord du chemin en critiquant, néanmoins nous avons aussi la responsabilité de ne pas désespérer celles et ceux qui nous font confiance. C'est pourquoi, pour que l'écologie soit entendue qu'il faut voter le 22 avril pour Dominique Voynet, candidate des Verts.
Cécile Duflot,
Secrétaire nationale
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