Tsunami bleu, et après ?
Nous allons maintenant assister à une avalanche sans fin ( durant 5 ans au moins) de nouvelles qui vont nous permettre de mieux comprendre ce qu'est une catastrophe écologique.
Le tsunami bleu à l'Assemblée Nationale est l'annonce de cette catastrophe que nous allons devoir décliner jour après jour pendant de longs et nombreux mois.
La priorité majeure consiste bien, à travers les Assises de l'Ecologie Politique, à élaborer avec toutes les associations syndicats, collectifs... et citoyens concernés un nouveau projet de société dont le coeur sera l'écologie. Ces assises devront déboucher sur une proposition programmatique en vue de la construction d'un monde plus solidaire, plus juste, plus respectueux des personnes et de l'environnement.
Les différentes propositions, pour être adoptées par une majorité de nos concitoyens lors des prochaines échéances électorales, devront être soutenues de tout leur poids par le mouvement associatif, syndical, intellectuel, scientifique, philosophique... qui lui même devra prendre conscience de la nécessité "écologique" de son engagement sur le terrain du politique. Car la politique est la simple traduction de l'organisation collective.
Pendant tout ce temps, il ne faudra pas moins se mobiliser et entrer en résistance contre toutes ces agressions qui nous sont promises par le pouvoir UMP.
Ce soir c'est de santé dont il s'agit. Une résistance qui resserre les liens et qui, n'en doutons pas, augure de notre capacité à changer le cours des choses.
Appel pour la défense de l’accès aux soins
Professionnels du soin, syndicats, acteurs du monde associatif ou médico-social, mutualistes , représentants des usagers et /ou usagers du système de santé, nous nous mobilisons pour l’accès aux soins pour tous.
Nous refusons la franchise sur les soins, que veut mettre en place le nouveau gouvernement :
- Appliquer une franchise, c’est ne rien rembourser au patient en dessous d’un seuil annuel de dépenses proposé par le gouvernement et voté par le parlement.
- Appliquer une franchise identique pour tous, même si elle épargnait les patients bénéficiaires de la CMU, c’est pénaliser les patients aux revenus les moins élevés, c’est aggraver les difficultés d’accès aux soins de ceux qui ne peuvent actuellement se payer une complémentaire, de ceux qui ne le pourront plus car le coût des complémentaires augmentera.
- Appliquer une franchise, c’est rendre impossible, en médecine générale, la pratique du tiers payant, alors que celui-ci est nécessaire pour l’accès aux soins des patients aux revenus les plus modestes.
- Appliquer une franchise, c’est dissuader les patients de se faire soigner pour des maladies apparemment peu sévères, mais qui, faute de soins, risquent de s’aggraver ; c’est les inciter à reporter à plus tard les actes de prévention ; c’est l’inverse d’une politique cohérente de santé publique.
- Appliquer une franchise, c’est économiquement inefficace sur le montant global des dépenses de soins : les forfaits, mis en place ces dernières années, n’ont pas empêché l’accroissement des dépenses de soins ; celles-ci sont concentrées sur un petit nombre de personnes à pathologies graves. La franchise est surtout faite pour réguler les remboursements, le gouvernement va l’utiliser comme variable d’ajustement en fonction du montant des dépenses de soins.
La question de la dépense de soins n’est pas une question de « responsabilisation » des patients, personne ne va se faire soigner pour le plaisir. La responsabilisation est un prétexte, c'est de culpabilisation qu'il s'agit avec l'instauration de franchises. Ce projet s'appuie sur la suspicion de "l'autre", il entérine l'idée que certains "profitent" c'est à dire "abusent" du système de protection sociale. Il s'inscrit dans une stratégie, une "culture" des uns contre les autres, génératrices de haines sociales.
La question de la dépense de soins découle de décisions politiques. Les dépenses sont fonction de l’organisation du système de soins, du mode et du niveau de rémunération des soignants, du type de formation qu’ils reçoivent (formation indépendante, formation aux questions de précarité et d’accès aux soins...), de la mise en place d’actions de prévention et d’éducation à la santé, d’actions sur les conditions de vie des gens, sur la santé au travail et l’environnement.
En plus des franchises annoncées par le gouvernement, les patients risquent de se trouver confrontés prochainement à la généralisation des dépassements d’honoraires.
Des négociations discrètes se mènent actuellement, entre des syndicats de médecins, les caisses d’Assurance maladie et les complémentaires, pour la création d’un secteur « optionnel ». Ce secteur ouvrirait à terme à tous les médecins le droit de pratiquer des dépassements d’honoraires. Comment pourront alors se soigner ceux qui n’auront pas les moyens de payer ?
L’instauration de franchises, la généralisation des dépassements d’honoraires aboutirait à l’abandon progressif d’un système d’Assurance maladie solidaire, dans lequel chacun cotise selon son revenu et est soigné selon son état de santé ; ce serait la mise en place d’un système assurantiel privé.
S’opposer aux franchises, au secteur optionnel, aux dépassements d’honoraires, aux refus de soins pour les patients bénéficiaires de la CMU et de l’AME, c’est d’abord sauver l’Assurance maladie solidaire et c’est le premier pas pour construire un système de santé plus juste.
Appellent à cette conférence de presse les syndicats, associations et collectifs ci-dessous :
AFD : Association Française des Diabétiques : e.pulcinelli@
AMUF : Association des Médecins Urgentistes de France www.amuf.com
ASAMLA : Association Santé Migrants Loire-Atlantique : santemigrants.
ASAV : Accueil des gens du voyage dans les Hauts de Seine, laurent.elghozi@
ATTAC France : teper@club-internet
CSF : Confédération Syndicale des Familles, conso@csfriquet.
CSF 44
Collectif "La Santé n'est pas une marchandise annick.flageollet@
Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services publics :
CoMéGas : Collectif des Médecins Généralistes pour l’Accès aux Soins : p.foucras@wanadoo.
Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité :
cda12550@coordinati
FASTI : Fédération des Assoications de Solidarité avec les Travailleurs immigrés : solidarite@fasti.
LDH : Ligue des droits de l'Homme, communication@ldh-france.org
Retraité(e)s Sud Solidaires de Loire-Atlantique et Vendée : e.loue@cegetel.
SIDA-Paroles : laurent.elghozi@
SMG : Syndicat de la Médecine Générale : SyndMedGen@free.
SNJMG : Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes : www.snjmg.org
UFAL: Union des Familles laïques , lucette.guibert@
Union Syndicale SOLIDAIRES : contact@solidaires.
Union Fédérale SUD Protection Sociale , uf@sud-protectionso
Union fédérale Sud Santé Sociaux : www.sud-sante.
UNGMS :Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires, contact@ungms.
UNRPA : Union Nationale des Retraités et des personnes âgées francis.guissard@
USP : Union Syndicale de la Psychiatrie : uspsy@free.fr, www.uspsy.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire