A ce stade, nous voulons vous expliquer pourquoi Évreux-Gauche et le P.S réalisent une liste commune ?
Pour nous Évreux-Gauche, l’histoire est partie de notre volonté de rassembler la gauche ébroïcienne pour répondre aux appels de la population. L’union s’était faite dans un premier temps autour du PCF et des Verts-Champs libres et avait pour vocation de s’élargir aux formations de gauche. De fait, cette liste s’est élargie de certains membres du PS et de citoyens engagés.
Pendant un mois, nous sommes restés en contact avec les autres listes et il y a eu plusieurs rencontres avec Rive gauche et le PS.
Nos préalables pour permettre une union se basaient sur 4 conditions : Le non cumul des mandats, l’accord programmatique, pas d’union avec le modem et la représentation d’une liste équilibrée.
Lors de nos tractations avec Rive gauche, ces points d’accord n’ont pu être réglés tant au niveau du non cumul des mandats que des accords programmatiques : nos pratiques démocratiques n’étaient pas en accord avec la notion si chère à Rive gauche, celle de Grand Évreux. Rive gauche n’était pas en accord avec l’importance de la ligne Rouen Évreux et ne semblait pas non plus avoir les mêmes ambitions au niveau du déplacement urbain et refusait le tramway de s'engager sur la réalisation du tramway en y associant un référendum.
Ceci n’a pas été du tout le cas des socialistes portés par Rachid qui eux acceptent avec enthousiasme ce projet de tramway. Mais ceci n’est qu’un point, puisqu’après nos rencontres, aujourd’hui nous pouvons dire que nos 4 conditions sont respectées et même dire que la représentation dans la liste est mieux équilibrée que ce que pouvait proposer Rive gauche.
Quand je dis que nos conditions sont respectées, c’est bien de là, la notion de respect, que partent les tumultes que nous avons rencontré au cours de la semaine passée, puisque vous savez que la plate forme a été lâchée par les communistes et les silighinistes. Ceux-ci ont décidé de partir avec Rive gauche, non pas suite aux rencontres, non pas suite au respect de nos conditions préalables, au respect de nos valeurs, de notre projet pour Évreux mais suite à l’intervention de Mr plaisance, pour lequel d’ailleurs Michel Champredon dit que sa vision d'Évreux n’est contestée par personne et c’est bien ce que la population a confirmé en 2001 !
Pour nous, répondre à la commande de Mr Plaisance aurait été synonyme de trahison de nos valeurs démocratiques.
Le rassemblement nous le souhaitions très fort et nous y avons même rêvé pour détrôner la municipalité actuelle, pour faire sortir notre ville de ce chemin la conduisant vers la médiocrité. Nous disions un grand oui au rassemblement mais pas à une union à n’importe quel prix, puisqu’il nous fallait payer de nos valeurs, de notre libre expression. Peut-être avons-nous même payé d’un rejet de candidats non traditionnellement inclus dans le clan des élus. Ce non à Rive gauche n’est pas signe d’irresponsabilité comme on n’a pu me le dire, c’était au contraire une grande responsabilité que de dire qu’on ne suivait pas. Mais c’est un signe de courage que de continuer de porter notre projet démocratique que nous, nouveaux candidats dans le paysage politique, défendions depuis le début.
Aujourd’hui avec le PS, cette expression de renouveau politique, de pratique démocratique semble être un point d’ancrage de nos deux formations vers un projet ambitieux pour toute la population ébroïcienne. Nous affichons ce renouveau par la présence de jeunes sur la liste, pas pour de la figuration le temps d’une campagne, mais bien pour une prise de responsabilités. Le renouveau politique passe par la transmission des savoirs des plus expérimentés qui nous suivent, par la formation des plus jeunes, par l’accompagnement de ceux-ci dans leur volonté de faire exister leur ville pour la rendre attractive pour le bien-être de la population. C’est d’ailleurs pour cela que nous jugeons important de fonctionner avec un principe d’adjoint auquel on associe des délégations. Une fois de plus, notre renouveau n’est pas signe d’incompétence, non, nous, nous nous voulons porteurs d’un message politique fort et notamment en ce qui concerne la démocratie locale.
Nous parlons souvent de démocratie participative, mais en réalité qu’est-ce que l’on entend par là ? Pour nous, ce sont des formes de démocratie directe qui sont nécessaires pour permettre aux citoyens de veiller et d'agir auprès des élus entre deux consultations électorales. Attention, il ne s’agit pas de consulter ponctuellement la population et dire aux habitants : « vous voyez, on a respecté notre contrat, on vous consulte ». Non il s’agit bien de faire que cette démocratie directe soit un état d’esprit, ce qui forge et renforce la personnalité d'Évreux grâce à la transparence dans les informations (lutter contre toutes les formes de pouvoir personnel).
Pour cela :
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L'accueil du public durant le déroulement du conseil municipal doit être encouragé.
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les réalisations de la Ville faire l'objet d'une communication impartiale !
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Des outils doivent être créés pour permettre l'exercice réel d'un contrôle démocratique des décisions municipales :
1/ Conseils consultatifs de proximité
S'adressant à toutes les couches de la population, créés dans chaque quartier, ayant pour objectif d’associer les habitants aux choix municipaux et de noter leurs propositions.
2/ Ateliers d'habitants
Participation des acteurs et des habitants sur les sujets stratégiques de l'action municipale (Santé, aménagement du territoire, déplacements, culture, sports…) où l'intérêt général doit être recherché.
3/ Consultation effective de la population sur les grands projets
Offrir aux citoyens les moyens nécessaires pour se forger une opinion. La Ville doit fournir une information à leur portée. Ce dispositif doit être complété par l’organisation de débats publics et d'instances de concertation devant tendre, là encore, à un accord faisant de l’intérêt général une priorité
4/ Les Assises de la ville
L'organisation d'Assises de la ville offrira un temps de débat entre population et élus, l’occasion pour la municipalité de faire le point sur leurs attentes et les préoccupations. L'urgence à les organiser - née du retard accumulé en matière de cohésion sociale - nécessite la tenue rapide d'assises dans le domaine de la solidarité, l'aménagement du territoire (ANRU), la culture et les déplacements.
5/ Un forum permanent des associations
Depuis 2001, la rigueur budgétaire est au menu des associations bridées dans leurs initiatives destinées pourtant à répondre aux besoins réels des habitants. L'aide aux associations – plus juste et plus rationnelle - deviendra donc une priorité de notre politique municipale. La mise en place d’un forum permanent des associations permettra la mise en commun des ressources et l’émergence de compétences nouvelles.
6/ Une communauté d’agglomération « accessible »
Réfugiée derrière son enceinte grillagée, L'Agglo. vit trop loin des communes et de ses habitants. Elle doit élargir le travail avec les élus des communes par le biais de groupes de travail.
Les mots d’ordre pour permettre cette forme de démocratie sont l’information et la communication, que nous réaliserons immédiatement et concrètement par exemple par une rénovation du journal de notre ville. Votre feuille de chou sera dorénavant quelque chose de vivant, animé par un comité de rédaction constitué des citoyens d'Évreux, de tous les quartiers, réalisant ainsi un échange des différents point de vue sur des sujets locaux. Sa fréquence de parution devra être beaucoup plus rapprochée afin de permettre une meilleure communication sur les évènements se déroulant sur notre, votre ville et donc permettant de la rendre vivante, animée. Des espaces seront réservés aux associations pour que celles-ci puissent nous faire part de leur implication dans la vie des Ébroïciens. Le comité de rédaction aura la responsabilité de permettre un affichage clair des actions, propositions, débats tenus lors des conseils municipaux.
Enfin, Voilà la démocratie locale telle que nous la voyons pour vous, une de nos grandes ambitions pour faire renaître l’investissement, l’échange, la solidarité entre les habitants eux-mêmes et les habitants et la municipalité.
Sandrine Cocagne, porte-parole communiste de Évreux-Gauche