Que s'est-il passé dans le Finistère ?
Certains nous demandent : mais que s’est-il passé dans le Finistère ?
Quimper : liste autonome d’ouverture menée par les Verts 16,80%. Fusion avec le PS au second tour. Elus
Mais :
Landerneau : liste écologiste autonome d’ouverture menée par les Verts. 14,55%. Pas de fusion. Passage de gauche à droite.
Morlaix : liste autonome écologistes et gauche alternative menée par les Verts : 25,25 %. Fusion. Passage de gauche à droite
Concarneau : liste autonome menée par les verts : 12,18%. Fusion. Passage de gauche à droite.
Plougastel Daoulas : liste autonome ouverte initiée par les Verts 12,18%. Fusion. Gauche en tête au premier tour mais la droite conserve la mairie.
Plouguerneau : liste autonome écologiste et régionaliste initiée par les Verts 21,52%. Fusion. Gauche majoritaire au premier tour mais la droite conserve la mairie.
Conclusion : Fusion ou pas, la gauche perd 5 villes où nous étions en autonomes.
Explication ?
L’article de Ouest-France ci joint est une bonne analyse. Le secrétaire fédéral du PS le reconnaît : “Une fusion, c’est un accord sur un programme, dans le calme et la sérénité. Sinon, la fusion c’est la confusion. On ne fait pas une fusion entre deux listes sous la pression des évènements”. Surtout quand en face on a des listes de droite avec des figures jeunes et dynamiques qui s’affichent plutôt Modem que UMP et qui ont même su recruter, comme à Landerneau, d’anciennes figures socialistes (retour d’une vieille tradition bretonne qui a déjà vu la démocratie-chrétienne se transformer en social-démocratie).
Le PS fait donc un peu tard son autocritique car son agressivité vis à vis des “Verts non alignés” a été constante et ceci en particulier sous l’impulsion de JJ Urvoas, son secrétaire fédéral, qui ne savait que bouffer de l’écologiste. De notre côté il faut retenir qu’ils ne deviennent sages que quand leur attitude hégémonique les fait perdre (ce qui n'est pas toujours le cas : voir ce qui s’est passé à Rennes où, certain de gagner, ils ont refusé aux Verts, qui le proposaient, une liste d'union au second tour). L’étape que nous avons franchie peut maintenant nous permettre de repartir. Les socialistes savent à présent que nous sommes réellement incontournables.
Oui, l’autonomie est un combat et personne ici ne regrette de l’avoir mené. Un score de premier tour entre 12% et 25% c’est quand même un bon signe qui ne nous aurait pas été donné si nous étions tous partis au premier tour avec le PS. La perte de bastion comme Morlaix, Landerneau, Chateaulin, Concarneau, Quimperlé… sera certainement méditée au PS. Il y arrivera peut-être une nouvelle génération avec laquelle nous pourrons dialoguer.
Gérard Borvon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire