Attaques contre les droits démocratiques, insécurité sociale croissante, dégradation des services publics et recul de l’État-providence sous l’effet de politiques soumises aux diktats d’une adaptation de notre société aux exigences de la mondialisation libérale, c'est le résultat des politiques libérales et sociales libérales menées depuis des années à des degrés divers.
Voilà 5 ans maintenant que la droite est revenue aux affaires, ce sont quatre ans qui n’ont fait qu’aggraver la situation, 4 ans de reculs aussi dans le domaine environnemental, avec un gouvernement qui s’est érigé en syndicat des lobbies de la chasse, des bétonneurs du littoral, de la route, de l’industrie chimique, du nucléaire, des OGM, et qui brille par son inaction face aux changements climatiques et à la crise de l’énergie. 5 ans de contre-réformes.
Cette entreprise de démolition a été menée avec constance, en dépit des oppositions qu’elle n’a cessé de rencontrer parmi les classes défavorisées et une partie des classes moyennes, grandes victimes de cette politique, ce qui montre le peu de cas que ce gouvernement fait de la démocratie. Mais pouvions-nous en douter ?
Lorsque nos dirigeants ne cessent de marteler, jour après jour, et les média derrière eux, que c’est l’économie qui commande et que le politique ne peut rien faire, si ce n’est à la marge, il n’est pas étonnant que la politique suscite une défiance croissante chez le citoyen.
Et pourtant, contrairement à ce que l’on entend souvent, nos concitoyens manifestent en maintes circonstances leur intérêt pour le débat et pour l’action collective.
Et ce, même s’ils le font en dehors des partis politiques et des institutions : ainsi, les banlieues défavorisées ne sont pas seulement des lieux de désespérance, elles témoignent souvent d’une grande richesse d’initiatives.
Ou regardons avec quel “appétit” de débat la société s’est saisie du projet de traité constitutionnel pour l’Europe, ou encore l’intérêt que suscitent les projets d’aménagement et les choix publics qui touchent à notre vie quotidienne.
On parle beaucoup de la crise de la politique. Pourtant, face aux urgences actuelles, nous avons besoin plus que jamais de politique. Ce qui est en cause en réalité, c’est notre modèle étriqué de démocratie représentative qui érige un mur entre “dirigeants” et “dirigés” et qui a peur des citoyens conscients.
C’est le politique lui-même qui se discrédite, lorsqu’il s’efface devant l’économie et les experts, censés dicter les seules solutions possibles, en l’absence de tout débat démocratique. Si, en effet, il n’y a qu’une seule réponse possible, s’il n’y a plus de projet, à quoi sert donc le politique ?
Nous ne voulons plus de cette politique-là. Nous voulons donner à la politique le rôle qui devrait être le sien dans la société : donner du sens à notre vie commune, permettre à chacune et à chacun d’entre nous de se retrouver dans une aventure collective. Pour cela, la politique ne peut plus rester le domaine réservé de professionnels de la politique, elle doit être largement partagée : c’est pourquoi les citoyens doivent se réapproprier le pouvoir de décision.
Rendre ce pouvoir au citoyen, c’est d’abord lui assurer une vie décente, car personne ne peut remplir vraiment son rôle de citoyen s’il vit dans l’angoisse du lendemain, c’est reconnaitre sa dignité et sa valeur quelle que soit sa situation.
C’est donner à une vie associative riche et indépendante les moyens de se développer.
C’est aussi préserver et développer les services publics, en démocratiser profondément la gestion, au plus près des personnes intéressées.
C’est refuser que le travailleur perde sa qualité de citoyen lorsqu’il franchit la porte de l’entreprise.
C’est instaurer à tous les niveaux la démocratie participative, en permettant à chacun de participer à l’élaboration des décisions qui le concernent, c’est accepter les débats publics contradictoires sur toutes les grandes questions de société, au lieu de décider dans le secret.
C’est démocratiser les institutions de notre République, renforcer la décentralisation en lui donnant des règles claires et les moyens réels de son exercice, généraliser les évaluations des politiques publiques et rendre compte aux citoyens de l’action de ses élu-e-s.
C’est enfin aller vers une VIe République par la voie d’un référendum . Il est temps en effet que la parité entre hommes et femmes soit une réalité, que le renouvèlement de nos représentants soit assuré par une limitation drastique du cumul des mandats, que notre Parlement accueille la diversité des opinions grâce à des élections proportionnelles, que les citoyens aient un droit d’initiative législatif auprès d’un Parlement renforcé.
Il est temps enfin que politique rime avec éthique grâce à la réforme du statut pénal du chef de l'État.
Nous voulons promouvoir cette autre conception de la politique. L’approfondissement de la démocratie conditionne aujourd’hui la capacité de la société à maitriser son avenir, au lieu d’être le jouet des forces économiques dominantes.
Septembre 2006
3 commentaires:
Message de Jacqueline Fihey et Sylvain Bigaud
Notre adhésion au parti des Verts et notre appartenance au même Groupe Local nous donnent un espoir commun pour 2007 :
1 - Que Dominique Voynet, notre candidate à la présidentielle, obtienne le nombre suffisant (et même plus ! ) de signatures d’élus pour participer au premier tour de la campagne électorale, afin de présenter le programme des Verts à l’échelon national et obtenir au moins 5% des votes.
2 - Que notre campagne aux législatives soient aussi un temps fort pour faire connaître le programme des Verts en l’appuyant sur des exemples locaux.
Nous avons donc besoin de votre aide pour :
solliciter les maires et autres éluEs du département (parrrainage de D Voynet)
travailler sur le programme, en nous répartissant les 6 grands chapitres (à 2 ou 3)
recenser sur les circonscriptions 1 et 2 de l’Eure les problèmes et sujets qui font débat
( energie, aménagement ,transports, déchets, eau , agriculture, emploi , jeunesse, vieillesse , culture ,santé, pauvreté,logement, éducation …)
Nous comptons sur la présence de touTEs lors de la réunion de lancement des législatives et de la présidentielle du GL, mardi 13 février à 20h30, à Jeune Cité, maison de quartier de Nétreville et sur les propositions de chacunE pour soutenir la candidature de Dominique V, puis les notres.
Ainsi, le mercredi 21 février (18h-20h à Jeune Cité, maison de quartier Nétreville), touTEs les candidatEs aux législatives seront interpelléEs par le Réseau Sortir du Nucléaire. Aidez-nous par votre présence et/ou votre contribution à la préparation d’un dossier documenté.
2007 une année pour agir et concrétiser nos efforts et quelques uns de nos espoirs
les plus VERTS !
Je ne suis pas adhérente des Verts. Puis-je tout de même assister à cette réunion ?
Bonjour Céline,
Cette réunion est réservée aux Verts et vous ne pourrez donc pas y participer. Toutefois, dans quelques jours nous serons à même de vous proposer des dates et de lieux de réunions publiques où vous pourrez rencontrer et dialoguer avec nos candidats aux élection législatives.
Ce sera pour eux comme pour vous l'occasion d'aborder toutes les questions relatives au programme des Verts et à notre mode de fonctionnement.
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