« Je ne volerais pas une voiture... mais je télécharge des films »
« Je ne volerais pas une voiture... mais je télécharge des films » lance le groupe des Verts/Alliance libre européenne dans la vidéo de sa campagne pro-partage I Wouldn’t Steal (voir ci-dessous). Le groupe, qui possède 42 sièges au parlement Européen, a en effet décidé de réagir « à la propagande anti-piratage de l’industrie du divertissement » avec un film et un site Internet. Par cette campagne, le groupe s’attaque aux multinationales qui, selon lui, cherchent à diaboliser les consommateurs et le partage pour sauver non pas les artistes mais leurs propres bénéfices. Sur le site, on peut lire le message suivant : « Chaque fois que vous louez un film, les multinationales de l’industrie des médias vous oblige à regarder leur propagande. Ils prétendent que télécharger des films est la même chose que d’arracher des sacs, de voler des voitures ou de voler à l’étalage. C’est tout simplement faux — faire une copie est fondamentalement différent de voler. L’industrie des médias n’a pas réussi à offrir des alternatives légales viables et ils n’ont pas réussi à convaincre les consommateurs que le partage était du vol. Malheureusement, ils ont réussi dans un autre domaine — le lobbying pour faire des lois pour criminaliser le partage, en tournant les consommateurs en criminels. Ils affirment que leurs lois sont nécessaires pour soutenir les artistes, mais en réalité, elles sont là pour protéger leurs propres bénéfices. En Europe et dans le monde entier, les Verts se sont opposés à ces lois. Nous pensons que les consommateurs sont prêts à payer si on leur offre de la bonne qualité à un prix juste. Nous pensons également que le partage favorise l’expansion de la culture — non sa mort. » Sous le slogan « aider les artistes, pas les multinationales », ils lancent également trois propositions pour financer le travail artistique sans attaquer les droits des consommateurs : taxer la publicité (« une forme de pollution mentale, qui vole notre temps et notre attention »), renforcer les droits des créateurs et réformer la répartition des royalties vers un système dégressif (un morceau joué pour la 100 millionième fois rapporterait moins que la 1ère fois) pour éviter qu’un petit groupe d’artistes encaissent la majorité des revenus. Le film, visible sur YouTube, a aussi été mis à disposition sur BitTorrent via le site de The Pirate Bay. Des politiques qui s’associent à The Pirate Bay ? Une première qui ne manque de ravir ces derniers, qui ont décidé de montrer leur support en affichant un logo aux couleurs de la campagne sur la page d’accueil de leur site.